Bonjour à tous,
Je tiens à vous rassurer (car j'ai dans l'idée que c'est parfois ardu, oui ? non ?), c'est le dernier post sur les notions de stocks et flux (en attendant un prochain retour...lorsque l'on parcourt une forêt, il arrive de repasser par un même point, dans une direction différente) qui va nous permettre ensuite de décrire de façon simple et robuste les stocks et flux relatifs aux sphères réelles, monétaires et financières.
Les natures des flux sont un corolaire du fondement des stocks et des flux (ce qui justifie a posteriori le post précédent). J'explicite:
A partir du moment où ma raison a posé telle ou telle frontière, j’ai un 'système' A, c'est à dire un ensemble délimité d' 'objets' qui restent à éclaircir.
Le flux va de ce système vers son extérieur ou vice versa. La première caractérisation du flux, c’est donc sa traversée de la frontière, autrement dit, s’il est entrant ou sortant de ce système.
La seconde caractérisation est plus délicate et nécessite d'introduire un focus sur l'extérieur. Le flux, par définition, va du système vers son extérieur et donc il nécessite de penser non seulement le système A mais aussi son extérieur (puisque l’extérieur est nécessaire à sa définition. Il est facile d'oublier ce point hélas trop évident). Disons que l'extérieur du système A est le système B. Je peux toujours considérer comme système C, ce système A complété par son extérieur B.
Le système C n’a pas d’extérieur car il contient tout. C’est un système dit fermé. Le système fermé est celui qui est isolé de tout le reste du monde. Il n’a pas d’extérieur. Bien sûr, dans la réalité, le seul système fermé, c’est le cosmos tout entier, qui contient tous les systèmes et leur extérieur.
Bien sûr, dans la réalité, les 'scientifiques' passent leur temps à faire l'hypothèse que tel ou tel système est fermé pour faciliter les modèles, les raisonnements et les calculs. C'est souvent efficace pour des sujets ciblés. Heureusement pour les scientifiques ! Car prendre en compte le cosmos tout entier pour chaque problème scientifique, c'est très dur (sans ironie), il faut carrément assurer, et seul quelques esprits rarissimes peuvent prétendre s'attaquer à ces sujets.
Les économistes ont leur langage à eux pour ce point précis: "Toutes choses égales par ailleurs, nous pouvons dire que...blablabla".
Ayant éclairci ces points, nous comprenons bien que les flux d’objet entre systèmes sont de deux natures, qui se décomposent chacunes en deux espèces :
- Soit l’objet est conservé dans le flux, ils ne font que sortir ou entrer d’un système vers un autre, et quoiqu’il arrive, cet objet est dans le système C qui contient A et B. Ce flux est entrant ou sortant.
- Soit l’objet n’est pas conservé dans le flux : les objets font alors l’objet d’une création ou d’une destruction, c’est comme si il y avait une source et un puit 'ex nihilo' dans le cosmos.
En résumé, Un flux est :
- Soit de type échange entrant/sortant avec conservation
- Soit de type 'entrant créateur'/'sortant destructeur'
Et voilou...armé de ces outils, nous allons enfin décrire plus avant les sphères réelles, monétaires et financières, ce qui reste notre focus depuis le début de ce second cycle de post sur la 'crise financière'.
A mercredi...si le coeur vous en dit (ou plus tôt et non plutôt si le coeur m'en dit)
Note 1 sur l'idée que le seul système fermé est le cosmos tout entier: Il y a des débats là-dessus :-), tous ces points ne sont pas anodins, j’y reviendrais plus tard dans l’analyse de la valeur et son sens, qui touche rapidement au...'cosmique'...qui n'est pas loin du' comique' (ouh là là que tout cela est vertigineux, j'espère ne pas tomber en route).